Les murmures de la ville

Les murmures de la ville

“La première fois que je suis allée à Beyrouth, c’était début 2018. Impossible alors de savoir que pour les deux années à venir, mon quotidien se partagerait entre le Liban et la France. Fascinée par la capitale libanaise, j’en ai arpenté les rues, inlassablement. Progressivement, j’y ai découvert une multitude de chaises, canapés et sofas, comme suspendus dans l’espace et le temps. Par leur présence même, les espaces que je pensais pourtant inertes et inanimés me sont alors apparus vivant, habités par les fantômes de celles et ceux qui avaient décidé d’investir l’espace beyrouthin. Guidée par les fantômes gravitant autour de ces milles et un objets, j’ai tissé à travers la ville mon fil d’Ariane.”